Sainte-Famille

Au XVIIIe siècle, un certain Jean-Baptiste Rol fit construire un château de style classique, doté de cinq travées reposant sur un socle en pierres bleues et dont l’intérieur se parait d’une élégante rotonde coiffée d’une coupole. Il fut revendu en 1765 à Messire Adrien de Walckiers. Lui-même et son fils Edouard embellirent considérablement le domaine. Revendu en 1804, le château devint finalement la propriété d’un avocat, Edouard Van der Smissen, professeur à l’Université de Liège. C’est à lui que les dames de la Sainte-Famille achetèrent le château actuel.

Cette congrégation religieuse avait été constituée à Tielt, le 3 juin 1856, par trois demoiselles qui voulaient se consacrer à des œuvres caritatives et à l’enseignement.

Ces religieuses possédaient à Bruxelles un pensionnat pour jeunes filles ; l’idée d’acquérir un pied-à-terre campagnard où professeurs et élèves pourraient prendre l’air de temps à autre commença à faire son chemin. La Supérieure de l’époque, madame Justine de Monie, acheta le domaine d’Helmet et, le 13 février 1891, eut lieu l’inauguration officielle des locaux, avec les trente premières élèves.

Dès septembre 1891, des constructions (dont celle de la chapelle) furent entamées pour créer, petit à petit, les bâtiments actuels.

Dès 1896, la population scolaire s’accrut régulièrement : chaque pensionnaire jouissait d’une chambre particulière.

Tout en se conformant aux programmes de l’époque, madame Justine insistait sur la formation de l’esprit par les études littéraires.

Au fil du temps, on adapta les sections d’études à l’évolution culturelle.

Aujourd’hui, on essaie de conserver à Helmet un « esprit de famille franc et cordial ».

La population actuelle de l’école a bien changé depuis sa fondation, il y a plus d’un siècle. Outre les 600 enfants de l’école fondamentale, les 580 élèves du secondaire appartiennent à trente nationalités différentes, dont beaucoup d’origine maghrébine et de confession musulmane, et un nombre de plus en plus important qui proviennent des pays d’Afrique noire ; ils sont encadrés par environ 80 professeurs et éducateurs, tous laïques.

Jusqu’en 2013, les religieuses habitaient toujours le château initial mais n’enseignaient plus. Depuis le château a été affecté aux aspects administratifs de l’école fondamentale et secondaire.

L’adaptation à ce public nouveau s’est faite en peu de temps et assez sereinement, grâce à l’ouverture d’esprit et au sens de l’accueil qui continuent à caractériser l’établissement.